Beyrouth-Paris: Ô sang innocent !
Le monstre s'est déchaîné Cette nuit, il a encore frappé. Nourri du sang des beyrouthins, il est allé étancher sa soif à Paris!
Cette nuit, j'ai rêvé et, en me réveillant je pensais encore à ces pauvres gens affamés.
Le monstre s'est déchaîné Cette nuit, il a encore frappé. Nourri du sang des beyrouthins, il est allé étancher sa soif à Paris!
Je n'étais qu'une enfant qui ne comprenait pas trop ce qui se passait dans mon pays, le Liban. Je me souviens d'avoir vu mes parents arriver en pleine journée à l'école. C'était la récré. D'autres parents arrivaient aussi. Il y avait de l'agitation dans les couloirs. Ce n'est qu'une fois arrivée dans la voiture que je me suis rendu compte que je ne suis pas remontée en classe pour reprendre mon cartable.
Dans le coin d’une cour de récré, à l’ombre d’un platane, au milieu des huées, deux enfants se lèvent, époussettent leurs vêtements, se font face, s’observent. Des cheveux ébouriffés, un bleu à l’œil gauche, un autre au menton, un pantalon déchiré, un pan de chemise arraché… ces détails ne semblent nullement les perturber. Un océan de billes n’a pas fini de rouler à leurs pieds.